La mort subite du nourrisson

La mort subite du nourrisson est le décès soudain d’un jeune enfant entre un mois et un an, jusque là en bonne santé, le plus souvent entre 2 et 4 mois. L’enfant est couché puis retrouvé mort dans son berceau quelques heures après, sans un bruit, sans un cri. C’est un drame familial majeur où se mêlent culpabilité et chagrin.


Les facteurs de risque

L’âge, la prématurité, un petit poids de naissance, un garçon, une grossesse multiple (jumeaux, triplets), la présence d’une pathologie respiratoire peuvent être des facteurs de risque.
Si dans la fratrie, un tel évènement est déjà survenu, il est quelquefois nécessaire de surveiller les frères et sœurs.
Si un jumeau est décédé de mort subite, il faut hospitaliser le jumeau survivant pour éliminer un risque de mort subite tel qu’une infection, une hyperréflexivité vagale, un reflux gastro-oesophagien, une malformation passée inaperçue.


Des gestes à tenter

Devant un enfant inanimé, pâle ou cyanosé, sans respiration, il faut essayer de le réanimer par le bouche à bouche et le massage cardiaque. En effet, l’arrêt cardio-respiratoire a pu survenir dans les secondes qui ont précédé la découverte du petit corps sans vie.
Si la respiration reprend, il faut emmener le nourrisson à l’hôpital pour faire des examens complémentaires, rechercher la cause du malaise.

Les signes qui auraient pu a posteriori alerter

Quelquefois, les morts subites du nourrisson sont dues à des causes dont la présence de signes auraient pu a posteriori alerter.
Une infection sévère peut être à l’origine d’un décès, elle est suspectée dans un contexte d’épidémie de grippe, bronchiolite, méningite, … Il faut rechercher la présence de virus, de bactéries dans les prélèvements bronchiques.

Un reflux gastro-oesophagien, quand il est mal toléré, peut aussi être responsable d’une mort subite chez le nourrisson.

L’hyperréflexivité vagale est une affection qui peut entraîner la mort. Elle est représentée par une bradycardie (ralentissement du cœur), réflexe qui entraîne un arrêt circulatoire et une perte de connaissance parce que le cerveau n’est plus irrigué. Le réflexe vagal peut être provoqué par une douleur, une distension aéro-digestive. Certains enfants présentant une hyperréflexivité vagale font des malaises vagaux avec une pâleur et une hypotonie brutales, une perte de connaissance voire des convulsions ; ils peuvent présenter un spasme du sanglot.

Dans la fratrie, en particulier chez un jumeau survivant, il est utile de rechercher une hyperréflexivité vagale et faire un holter sur 24 heures : l’enregistrement cardiaque pourra montrer des ralentissements cardiaques brutaux.

Une hyperthermie majeure avec une température élevée supérieure à 40° due à une maladie infectieuse ou un coup de chaleur, des sueurs profuses imprégnant les vêtements et la literie, une pièce surchauffée peuvent provoquer une mort subite du nourrisson.

Un « accident de literie » où le bébé étouffe sous la couette, dans l’oreiller ou dans un matelas trop mou sont quelquefois la cause d’un décès.

Les intoxications médicamenteuses aussi peuvent entraîner la mort d’un nourrisson.

Des malformations respiratoires, cardiaques, digestives, neurologiques peuvent aussi être à l’origine de morts subites.

Le rôle du médecin, l’autopsie

Devant un décès inexpliqué, une autopsie est recommandée.
L’enfant pourra être amené dans un centre hospitalier spécialisé pour subir des examens poussés afin de déterminer l’origine du décès.
C’est important pour une éventuelle surveillance ultérieure des frères et sœurs.
L’autopsie pourra déterminer l’origine de la mort : il y aura des morts explicables : par exemple à cause d’une infection, … mais dans d’autres cas le décès sera inexplicable, aucune cause n’aura pu être mise en évidence.
Il faut aussi rechercher des traces de sévices.

Il est important d’informer, de déculpabiliser les parents ; il faut leur expliquer l’intérêt de pratiquer une autopsie. Il faut aussi tenter d’expliquer la situation aux frères et sœurs, en présence des parents.


Eviter certains facteurs de risque

Les recommandations actuelles ont sensiblement fait baisser le nombre de morts subites du nourrisson : couchage sur le dos, pas d’oreiller ou seulement un oreiller plat synthétique, pas de plume, pas de couette, pas de drap ou couverture, utiliser les sur pyjamas ; la température de la pièce ne doit pas dépasser 18-19°. Il faut aussi éliminer le tabagisme passif, c'est-à-dire que personne ne doit fumer dans les pièces où vivent les enfants et a fortiori les bébés.

choupette pour les explication

c'est la chose que jai toujour eu tres tres peur pour les filles et la apres que j'accouche sa sera la meme chose mais toute les maman on peur de la mort subit